En prologue à mon article je mets en ligne çi-dessous, un extrait d'un article deu quotidien "La Provene " article écrit à l'occasion de la signature de la charte destinée à protéger et promouvoir la fraise de Carpentras :
La qualité de la fraise de Carpentras est largement reconnue, bien au-delà de nos frontières. Or, un bijou qu'on ne protège pas est copié", remarque le maire Francis Adolphe. C'est pour cela qu'avec la Confrérie de la fraise de Carpentras et du Comtat, la Ville a entrepris un gros travail pour la protection et la valorisation de cet emblème de notre terroir. Demain, visiteurs et locaux auront la garantie de jouir du travail des producteurs d'ici." Se saisissant d'un stylo, il proclame : "Je suis particulièrement fier de signer cette Charte aujourd'hui !".
Le président de la Confrérie Dominique Begnis saisit cette occasion pour dresser l'historique de cette congrégation, créée en 1999 par Daniel Delannoy et Robert Rouch :"Ces dix dernières années, la fraise a connu une ascension novatrice. Parce que nous aimons notre région, je m'engage à continuer ces actions de promotion et de valorisation de la fraise de Carpentras. Nous officialisons aujourd'hui, un travail de longue haleine avec l'appui et le soutien des institutions et je suis fier de cet aboutissement. Au-delà de nos différences, la passion de nos territoires nous rassemble".
Vive la fraise de Carpentras, parfois copiée, jamais égalée et toujours régalée !
Christian Monnier, conseiller départemental, et Bernard Gonzalez, Préfet, sont sur la même longueur d'onde "Avec cette action, nous protégeons les hommes et les femmes qui s'investissent pour notre terroir. Le combat est permanent".
Pour conclure, le premier magistrat a lancé un véritable cri du cœur : "Vive la fraise de Carpentras, parfois copiée, jamais égalée et toujours régalée !"
La cérémonie de signature de la Charte pour la protection de la fraise de Carpentras s'est déroulée, en présence du Préfet, de nombreux élus, de personnalités du monde agricole et associatif.
Daniel Delannoy afin de mettre la fraise chaque année à l’honneur créa, en même temps que la congrégation, une manifestation qui aurait lieu chaque année à Velleron et pour laquelle la date du 8 mai fut arrêtée. Entourée de manifestations multiples : concerts, intronisation de personnalités d’horizons divers. Et tout au long de la journée un vide-grenier et une brocante accueilleraient également des antiquaires professionnels.
Cette initiative connut rapidement un succès s’étendant au-delà du département et, chaque année, ce furent plus de 10.000 visiteurs qui se rendirent à Velleron.
Lorsque Daniel Delannoy, pour raison de santé dû quitter Velleron, il me demanda d’assurer la continuité de cette fête car (et ce sont ses propos) il me jugeait capable d’assurer cette tâche. C’était un honneur pour moi et lorsque quelques années après il disait que j’avais mené à bien cette fonction qui entrait dans mes attributions d’adjointe à la Culture, au tourisme et à l’environnement, j’avoue que ces propos m’ont fait plaisir et rendu fière ! J’ai eu la chance d'être bien entourée à commencer, à l’époque, par Gérard Lantin qui me secondait efficacement pour le marquage des emplacements vide-greniers/brocanteurs/antiquaires …C’était une des opérations essentielles pour assurer la bonne marche de la journée ! Je préparais un plan pour chaque rue ou ruelle, chaque place ou placette et mettais des numéros correspondants à chaque exposant.Ces numéros leurs étaient communiqués et pour que tout soit le plus clair possible lorsque les quelques 120 exposants arrivaient avec objets, meubles etc. vers les 7 heures du matin il fallait que tout soit prêt pour les accueillir (pour les fraisiculteurs tout ayant lieu place de la mairie le maire Robert Rouch les accueillait). Afin de mener à bien cette opération quelques jours auparavant Gérard et moi partions avec mes plans dans le village pour marquer (avec des bombes qui nous permettaient de définir les emplacements (le produit marqueur était non indélébile afin de ne pas nuire à l’esthétique des rues). Cette opération prenait une demie journée mais s’avérait très efficace le jour J : le 8 mai ! Jour ou j’arrivais à 5 heures du matin à la mairie après avoir distribué à quelque personnes motivées le soin d’accueillir les exposants.
Pour cette journée nous préparions, en concertation avec les commerçants, cafés, traiteurs, les emplacements sur lesquels ils pouvaient, exceptionnellement, installer tables et chaises… Chaque année tous m’ont remerciée : leur chiffre d’affaires ce jour là leur mettait le sourire aux lèvres…
Aussi lorsque, aujourd’hui, je vois cette fête annulée SANS AUCUNE RAISON VALABLE ! Il n’y a eu AUCUNE ALERTE METEOROLOGIQUE et il aurait suffit à nos élus de se rendre sur les sites météos qui transmettent des informations précises par localité pour se rendre compte que Velleron ne verrait que vers les 19 heures quelques gouttes de pluie…
Je n’ai, en un peu plus d’une dizaine d’années, JAMAIS ANNULE une fête de la fraise ! Les brocanteurs, les antiquaires savaient prendre les précautions nécessaires et tous ceux qui prévoyaient diverses restaurations écoulaient ce qu’ils avaient achetés en vue de cette journée mais qu’en fut-il en ce 8 mai 2019 ??? A-t-on pensé aux fraisiculteurs qui mènent leurs récoltes au mieux pour proposer un maximum de paniers de fraises ce jour là ! Hier des personnes venues parfois de loin n’ont pas compris comment on pouvait annuler une manifestation sans raison valable ! Décidément entre le lotissement concentrationnaire ( le clos de l’Angely) et critiqué vivement par des touristes et l’annulation de cette fête, devenue traditionnelle, sans motif sérieux, Velleron en prends un sacré coup dans une notoriété qui avait été pendant plus de 25 ans la sienne !
Danielle Libiez
(Maire-adjoint honoraire)
