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3 novembre 2016 4 03 /11 /novembre /2016 12:44


Danielle Libiez/ Willy Wattebled
Présentent

L’Atelier Théâtral et Lyrique de Provence

une aventure humaine et artistique

Quelques mots pour une « Préface »…

J’ai souhaité que ce livre soit co-signé par Willy Wattebled car si je peux, aujourd’hui vous conter cette belle et véridique histoire c’est parce que j’ai eu la chance de rencontrer Willy alors que j’enseignais à l’Ecole Départementale de Vaucluse, située à Le Thor et qu’il m’a permit, par son expérience, sa compétence aussi bien au point de vue technique qu’artistique, de faire travailler et évoluer mes élèves dans des conditions proches de la réalité du métier. Il ne suffit pas pour former un artiste de le faire travailler en studio. L’expèrience scénique, devant un vrai public (entendez par là , composé de personnes qui ne sont ni des parents, ni des amis) est indispensable. Si j’ai pu depuis plus de vingt ans monter 4/5 spectacles par an c’est parce que Willy Wattebled (dont je salue au passage les qualités de pédagogue indispensables pour conduire des jeunes inexpérimentés dans les méandres d’une réalisation théâtrale) a accepté de s’investir totalement dans cette aventure. Il m’a semblé normal et nécessaire de lui laisser la plume pour qu’il présente lui-même ses conceptions scéniques et son approche des divers ouvrages que nous avons montés.


LES ATELIERS DE FORMATION CHANTEURS/ACTEURS
Le Pourquoi de mon investissement

Si, aujourd’hui, la nécessité d’un enseignement pluridisciplinaire pour des chanteurs,  des comédiens ou des danseurs semble évidente, il n’en était pas de même il y a plusieurs années en arrière. Depuis, cette évidence s’est imposée devant l’arrivée et la création de comédies musicales en France.  Mais Danielle Libiez n’a pas attendu les « effets  de mode » car,  professeur de technique vocale et d’Art Lyrique elle est depuis longtemps convaincue de la nécessité  d’une formation artistique complète : formation que ses élèves suivront d’abord au sein de l’école départementale de Vaucluse où elle crée en 1984  un département chant  ouvert aussi bien à  ceux qui se destinent au lyrique qu’aux chanteurs de variétés. C’est ensuite à  Velleron, sous l’égide du Centre Culturel, qu ‘elle ouvre une école de chant : ACATHEM (Ateliers chanteurs/acteurs de théâtre musical)cette école assure une formation professionnelle en liaison avec la Troupe Ecole de L’A.T.L.P. ;
L’A.T.L.P. qui en plus de sa fonction pédagogique au travers des ateliers d’ACATHEM a une véritable fonction d’insertion professionnelle en permettant au public et aux organisateurs de spectacles de découvrir de nouveaux talents.
Il est facile de voir, au travers des critiques, que nos prestations ont toujours eu du succès et que si les amateurs au sens véritable du mot, sont les bienvenus, l’amateurisme, lui, n’a pas sa place dans notre structure.

La réussite de cette formation est attestée par les prix remportés, soit dans le domaine du lyrique comme dans celui de la variété dans des concours de chant de haut niveau et qu’enfin à ce jour c’est une trentaine de jeunes qui ont réussit à faire de leur passion : le chant, un métier dont ils vivent.
                                                                                     Willy WATTEBLED ,
Directeur de scène de l’Opéra de Marseille
Velleron 1996
 

 

 

PROLOGUE

A.T.L.P.
Direction : Danielle libiez/ Willy Wattebled
 
"Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose... Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le cœur de tes hommes et femmes le désir de la mer." Antoine de Saint-Exupéry
Au fil des années l’A.T.L.P. est devenu une Troupe au vrai sens du terme en appliquant, à la lettre, cette superbe citation de Saint-Exupéry dont le célèbre « Petit Prince » fut un des plus beaux spectacles que nous ayons réalisés Willy Wattebled et moi même.  Aujourd’hui nous continuons à former des artistes pluridisciplinaires et veillons, aux travers de nos spectacles, à ce que cette formation soit au plus près de la réalité du métier d’artiste du spectacle vivant.  Je vais vous présenter au fil des pages de ce livre ceux qui, hier  ou aujourd’hui, ont contribué ou contribuent à la réalisation de nos spectacles. Je vous livrerai, bien évidemment, leur parcours artistique qui justifie de leurs attributions au sein de notre équipe mais je tiens à vous présenter aussi ce qui fait qu’humainement leur contribution, à la création des spectacles réalisés par l’A.T.L.P. depuis maintenant plus de vingt ans, est si précieuse. A nos yeux, à Willy et à moi il ne suffit pas d’être qualifié pour être affecté à la direction musicale, aux chorégraphies, aux décors, aux costumes…Encore faut-il avoir l’esprit A.T.L.P. : prendre conscience que ces spectacles sont tout à la fois un formidable outil pédagogique, un moment de partage pendant et à travers lequel on peut faire découvrir (ou redécouvrir) notre patrimoine musical que cela soit celui de la chanson ou de la musique classique (celle d’hier ou contemporaine) chansons françaises, musiques actuelles, opéras baroques ou du XXIème siècle, opéras comique, opérettes, comédies musicales, mélodies…La liste est longue du théâtre musical qui a débuté avec « le Jeu de Robin et Marion » d’Adam de la Halle et que l’A.T.L.P. a donné sur la place du village à Velleron pour la première fête de la Musique. Spectacle qui réunissait chanteurs stagiaires de l’A.T.L.P. ainsi que chanteurs et danseurs amateurs : Des Velleronnais qui avaient le désir de se joindre à nous pour le plaisir, la découverte, l’amour de la musique…Les répétitions , pas toujours faciles au vue des emplois du temps divers, se firent dans une volonté commune de présenter un spectacle respectueux de l’œuvre car le but était de faire justement découvrir comment pour la première fois se trouvaient, étroitement liées, chansons et dialogues ce qui est la base même du théâtre musical…

C’est après avoir vu son œuvre « La Pastorale des Santons de Provence » interprétée par les jeunes comédiens et chanteurs de l’A.T.L.P. à l’Auditorium de Vaucluse « Jean Moulin » que, dans un premier temps, Yvan Audouard accepte de participer, à l’occasion d’une nouvelle représentation, en tant qu’interprète de l’Ange Boufaréou. Cette participation qui fait honneur à l’A.T.L.P. sera renouvelée lors de plusieurs reprises de l’adaptation théâtrale et musicale de l’A.T.L.P. C’est aussi parce que au fil des représentations Yvan Audouard a pu voir et apprécier le soin apporté à la construction de ce spectacle qu’il s’est proposé pour être le parrain de notre Troupe-Ecole. Aujourd’hui, Yvan Audouard nous a quitté  mais sa voix nous reste : l’Ange Boufaréou pourra ainsi continuer à chacune de nos représentation à nous raconter ce qui s’est passé en Provence un certain 24 décembre…

Yvan AUDOUARD :
Titulaire d’une licence de lettres, il sera également professeur d’anglais mais c’est le journalisme qui l’attire et le retiendra à    Paris dans différends organes de presse dont Paris-Presse, Paris Jour et l’ORTF. Le « Canard enchaîné va lui ouvrir ses portes : il y restera une trentaine d’années, s’exprimant notamment sur les émissions télé dans sa célèbre chronique : La boîte à images. Mais Yvan Audouard est également un remarquable écrivain, humoriste, conteur, dialoguiste : auteur des dialogues d’une vingtaine de films (interprétés entre autres par Fernandel, Lino Ventura, Eddie Constantine. Il est le scénariste du premier film de Johnny Hallyday : D'où viens-tu Johnny ? (source Wikipédia)

 

PHOTO 1 Yvan AUDOUARD -  PHOTO 2 Danielle LIBIEZ -PHOTO 3 Willy WATTEBLED
PHOTO 4 1981 Création des W (Velleron Vocal)


Danielle Libiez
 
Arrière petite nièce de Gustave Crémieux qui fut, au début du siècle dernier, directeur de plusieurs théâtre dont ceux de Nîmes, Montpellier, Toulon, Carcassone… , Danielle Libiez , dès l' âge de 16 ans  suit des cours d' art dramatique et de chant. Quelques années plus tard elle obtient quatre premiers prix de Conservatoire National de Musique : Chant – Art Lyrique (Opérette/Opéra)– Formation musicale.
Pendant un an, sur invitation du Ministère de la culture – Madame Inge Theiss, inspecteur principal de la musique – elle participe aux stages de technique vocale dirigés par Richard Miller. Des concerts, des spectacles mais surtout une série de hasards la mettent en position de conseiller et d' aider de jeunes chanteurs pour différents concours de chant classique.
Très vite des résultats positifs. Jacques Mornet, alors directeur de la toute nouvelle école départementale de musique de Vaucluse (Le Thor) fait appel à elle pour créer la classe de chant. Nous sommes en 1984 et, bien que ce ne soit, à cette époque, nullement la mode, Danielle Libiez décide que les cours de chant seront aussi bien ouverts aux chanteurs lyriques qu 'aux chanteurs de variétés. Les cours de danse seront obligatoires et des stages de théâtre auront lieu régulièrement. Cinq spectacles seront montés chaque année mêlant les genres musicaux et artistiques et faisant appels à des intervenants, tous professionnels en activités.
Elle dirige pendant deux ans, des stages destinés aux orthophonistes et aux médecins phoniatres.
1991 : Danielle Libiez crée sa propre école pour pouvoir travailler exactement dans les conditions qui lui semblent les plus aptes à faire d' un chanteur un artiste. Afin de favoriser une véritable insertion professionnelle et dés lors que le niveau des élèves s' avère suffisant, elle monte avec Willy Wattebled, directeur de scène de l' Opéra de Marseille, une troupe école (L'A.T.L.P.) qui réunira débutants et professionnels confirmés au sein de spectacles de théâtre musical.
Elle débutera en 1992 comme coach vocal pour la télévision sur le tournage des"Cœurs Brûlés" et travaillera ensuite pour plusieurs téléfilms dont "Le Château des Oliviers" et "Une Année en Provence" (BBC).
Elle fera travailler individuellement des acteurs pour diverses séries comme "Sous le Soleil"« Une femme d’honneur »…
Coach vocal et scénique elle travaille quelquefois pour des entreprises dans le cadre de formation de groupe ou individuelle.

 

 

 

 

 

 

Willy Wattebled
.Après l' obtention de ses diplômes au Conservatoire National d' Art Dramatique - Comédie classique et moderne - Willy Wattebled débute au théâtre comme comédien mais également comme assistant régisseur. Très rapidement il devient régisseur de scène et travaillera en tant que tel dans divers théâtres dont Reims et Avignon. Jacques Karpo, alors Directeur de l' Opéra de Marseille, l' engagera en tant que régisseur général de cet opéra en 1989. Opéra de Marseille dont il deviendra le Directeur de scène en 1992.
Attiré par la mise-en-scène, travaillant aux côtés des plus grands noms de cette discipline - Nicolas Joël, Margarita Wallman, Pétrika Ionesco, René Terrasson, Michel Cacoyannis - Jean-claude Auvray... - à l' Opéra de Marseille, bien sûr, mais aussi au Festival International de Musique de Strasbourg, aux Chorégies d' Orange,
Il apporte à l'A.T.L.P. toute sa compétence technique et artistique. Du "Mireïo" de Frédéric Mistral au "Petit Prince" de St Exupéry en passant par le théâtre musical. Willy Wattebled fait l'unanimité par ses mises en scène pleines d'inventivité et de mouvement et la qualité de sa direction d' acteur.
Par ailleurs Willy Wattebled est responsable des productions extérieures de l’Opéra de Marseille et fait également partie de l’équipe de l’action culturelle ( régie, mise en scène, lumières) dans laquelle ce même opéra s’est engagé, que ce soit auprès des scolaires ou des étudiants d’université. Le but : faire découvrir l’opéra et les différents métiers qui entourent une production et créer un spectacle qui permet à ces jeunes, chaque année, de se produire sur la scène de l’opéra de Marseille.
Bon, je viens de vous présenter une « biographie » officielle, mais succincte, des deux responsables de l’A.T.L.P. mais pour arriver à l’Atelier Théâtral et Lyrique de Provence nous avons, chacun de notre côté, Willy Wattebled et moi-même bénéficié de ces hasards qui sont des rendez-vous comme le dit si bien Paul Eluard. Nos chemins ne furent pas toujours faciles mais la facilité n’a jamais emmené quelqu’un très loin et avec le recul nous sommes heureux de les avoir pris. Ils sont parfois plein d’imprévus, ce qui évite la routine, si peu compatible avec un métier artistique. A l’heure ou n’importe qui peut mettre impunément sur sa porte « Ecole de Chant, Centre du spectacle… en ajoutant parfois le qualificatif de National, voire International ! Où des personnes totalement incompétentes, sans le moindre diplôme, se parent du titre de professeur  il m’a parut utile de décrire notre parcours en tant que professionnels du spectacle qui ont eu en permanence le désir de transmettre un savoir acquis pas seulement au travers de diplômes mais, surtout, résultant d’expériences artistiques vécues. C’est pourquoi je vous invite à découvrir ce qui suit :

 

 

 


L’A.T.L.P.
Histoire vraie d’une belle Aventure Artistique et Humaine

Prélude à un engagement artistique

Danielle :

J’ai pas tout à fait dix ans. Ce sont les vacances de Pâques, je vais passer quelques jours chez mes grands-parents paternels à Choisy le Roi. Une atmosphère un peu sévère pour moi. Heureusement il y a un jardin : 200mètres carrés ! Un cerisier, un potager et des framboisiers prometteurs de fruits savoureux…Il y a  surtout la sœur de mon père qui chante : elle a fait Le CONSERVATOIRE ! LE GRAND ! Celui de Paris. Cela ne me dit absolument rien…Mais j’aime entendre ma tante chanter et tout particulièrement « * La bergère Colinette » Les vacances se terminent. Je dois revenir pour les « grandes vacances »…juillet : coucou Choisy le Roi ! Je fais une surprise à ma tante je lui  chante cette « Bergère Colinette » que j’avais mémorisée et fière de mon petit effet « Tu la sais par cœur ? » Ben oui l’air me plaisait et je trouvais les paroles amusantes ( je sais maintenant que je n’en avais pas vraiment saisi le sens…) « Tu sais que tu as une jolie voix ? » Surprise ! Je n’ai jamais vraiment chanté, jusqu’à ce jour, étant plutôt attirée par le dessin, la peinture, la lecture plutôt que la musique.
Ce même mois de juillet ma tante m’accompagne à Menton où je vais vivre désormais aux côtés de mon père , médecin psychologue,  assez décidé à guider sa fille sur le chemin de la médecine. Les années passent…Les classes aussi : 6ème,5ème, 4ème  et ainsi de suite…Elève moyenne pour la géographie, nulle en mathématiques  (au grand désespoir de mon père), brillante en français ( un de mes professeurs dit à mon père que, si je continue à travailler de la sorte dans cette discipline, je pourrais devenir, professeur de français…), me passionnant pour l’histoire de l’antiquité : grecque, égyptienne, latine, survolant l’anglais… Avec tout ça, j’ai quinze ans et ne sais toujours pas quel chemin professionnel prendre…L’herboristerie me tenterait mais le diplôme a été supprimé ! Les beaux-arts me tentent aussi…Je continue ma scolarité sans enthousiasme particulier sinon toujours pour le français et l’histoire. Nous avons des cours de musique seulement je trouve que cela manque de sérieux : voici exactement comment s’est passé mon premier contact avec les notes : Comme nous sommes tout de même en secondaire le directeur de l’établissement nous prévient on va faire du « SERIEUX » la- dessus nous voyons arriver le directeur de l’école de musique de Menton : c’est lui, en personne, qui va nous faire travailler. Nous sortons nos cahiers de musique, flambants neufs ! Vierges de toutes erreurs musicales ! Notre professeur nous montre un diapason sans perdre son temps dans des explications qui apparemment lui semblent complètement inutiles ? Bon… »Vous entendez ce son ? C’est un LA » Heu ? Oui… » nous allons commencer par une dictée musicale » Je n’invente rien…Le nom des notes : pas un mot. Les sons :  mystère…Le professeur joua la « dictée » sur un de ces orgues portatifs en vigueur au début des années 60 ; Pour ma part je restais devant ma feuille blanche toute la durée de la dictée : je ne fus pas la seule et quand, après avoir ramassé nos cahiers de musique, le professeur se rendit compte qu’a part quelques-uns « privilégiés », parce que inscrits à l’école de musique, nous étions nombreux qui, en matière de musique, faisions preuve d’une ignorance totale ! Il comprit alors qu’il lui faudrait commencer par le commencement…
Un an plus tard j’allais en vacances chez deux personnes qui resteront à jamais chères à mon cœur. Au départ : des patients de mon père , à l’arrivée : ma belle sœur et mon beau-frère…Ils habitaient la banlieue proche de Lyon : Tassin la demi-lune. Tout me séduisit : la campagne lyonnaise, LA VILLE DE Lyon elle-même et la gastronomie : Quenelles, Saucisson de Lyon, fromages frais en faisselle et divers…Je passais des heures au Parc de la Tête d’OR où j’ai eu la chance, certains jours pluvieux, de me retrouver pratiquement seule  pour partager de précieuses minutes avec les pensionnaires du zoo… Au milieu de ces vacances de rêve allait survenir un événement qui allait orienter le cours de ma vie. Celle qui est, aujourd’hui, une des composantes importantes de ma famille : Maggy, me dit « si cela te fait plaisir je te propose de t’emmener a l’opéra de Lyon on y donne une opérette « *Ciboulette » comme cela tu découvriras le monde lyrique ». J’acceptais avec joie !  Quelques jours plus tard je me retrouvais dans un des fauteuils du premier « balcon ».  Emerveillée malgré un de ces rhumes qui comptent dans un hiver : nez bouché, extinction vocale et fièvre ! qu’importe ! Ce qui se passait sur scène,  m’emportait dans un tourbillon de notes et de couleurs : je voulais chanter moi aussi, jouer la comédie, porter des costumes. Bref je voulais devenir artiste lyrique ! L’heure tournait : cette opérette dure près de deux heures. Nous n’étions que deux : Maggy et moi. Pierre, son mari, était en déplacement professionnel. Maggy m’avertie « ou bien nous partons avant la fin ou bien nous risquons de devoir rentrer à pieds (10Kms) le dernier bus sera peut-être parti…Je prenais le risque (et Maggy avec moi)  je voulais voir et entendre ce spectacle ( qui venait de déterminer mon destin) jusqu’au bout…
Nous arrivâmes à temps pour le dernier bus mais je restais dans un état euphorique sûrement alimenté en plus de la musique et des chants, par la fièvre qui avait sans doute profité de l’occasion pour grimper un peu plus…
De retour à Menton j’affrontais mon père pour lui dire que je ne ferais pas médecine mais…DU Théâtre et chanté de surcroît ! AÏE ! AÏE ! AÏE ! Ami lecteur je te laisse imaginer l’ambiance… « Je te donne une heure pour me dire et chanter par-cœur le texte et les chants de l’Auberge du Cheval Blanc puisque tu as le disque (il m’avait été offert quelques jours plus tôt) et si tu réussis je t’inscrits à l’école de musique » mon père avait une voix de baryton très sonore…. Au mois d’octobre , le jour de mes seize ans, j’entrais à l’école de musique de Menton !


WILLY :
Willy a quelque 13/14ans. Son lycée projète de monter un spectacle théâtral avec quelques élèves dont il fera partie. Pas question de faire de l’amateurisme : un comédien professionnel metteur en scène,  professeur de théâtre au Conservatoire de Dunkerque, est requis : Philippe d’AVENAC. Pour Willy c’est, tout à la fois, une découverte du monde du spectacle et du métier de comédien. Il se rend vite compte qu’une passion vient de naître en lui. De son côté d’AVENAC a pris la mesure du potentiel d’acteur qu’a, en lui, Willy. Pour lui il n’y a pas à hésiter il faut travailler et s’apprêter à parcourir le chemin, parfois ardu, qui mène sur une scène de théâtre. Willy travaillera, se passionnera, obtiendra ses prix au Conservatoire ( comédie classique, comédie moderne) mais il a envie d’aller plus loin dans ses découvertes théâtrales : l’occasion lui est fournie de  devenir régisseur de scène au théâtre de Dunkerque  Il sera du reste, à cette époque le plus jeune régisseur de théâtre en France !  Les circonstances feront qu’il alternera des rôles, tout en se perfectionnant au point de vue techniques du spectacle ( lumières, mises en scène …) le sérieux de son travail lui vaudra rapidement de se faire remarquer et d’être demandé par les directeurs de théâtre comme ceux de Reims, d’Avignon…Mais c’est surtout à Marseille qu’il aura l’occasion de donner la pleine mesure de ses capacités. C’est à l’occasion du spectacle « Le Vaisseau Fantôme  de Richard Wagner» donné aux Chorégies d’Orange  qu’il sera remarqué par Jacques KARPO, alors directeur de l’Opéra de Marseille, qui lui proposera d’intégrer ce théâtre en tant que Régisseur Général. Deux ans plus tard Willy Wattebled est nommé Directeur de scène. Son parcours lui a permit de travailler aux côtés des plus grands metteurs en scène du monde lyrique. Willy a su, malgré ses prestigieuses collaborations, rester simple et se mettre au niveau d’artistes débutants comme ceux de l’A.T.L.P. Lors de cours de théâtre donnés à Marseille  en 1994 la qualité de son enseignement a très vite fait son effet : A la rentrée de la saison 94/95 en plus des marseillais il y avait vingt élèves qui venaient de Toulon et voulaient s’inscrire pour suivre les cours donnés par WillyWattebled.

 

 

 


L’Ecole de musique de Menton
(crochet radiophonique, Capeline et autres…)

Roger Monteaux
 

Un 9 octobre pas comme les autres : c’est non seulement mon anniversaire mais mon vrai « premier jour ». En fait de jour nous en sommes plutôt à la fin car mon premier cours est un cours de théâtre et comme ce sont surtout des étudiants qui le fréquentent c’est à partir de 20H. qu’il débute. J’avais très vite pris conscience de la nécessité pour un chanteur d’être également un bon comédien. J’ai de la chance : Roger MONTEAUX ex-sociétaire de la Comédie française réside à Monaco. Il y donne des cours mais a accepté de venir une fois par semaine animer un cours de théâtre à Menton. Il est fabuleux. Ce monsieur qui a fait partie des grands noms du théâtre du début des années 1900, a à cette époque (nous sommes au début des années 60), quelques 80 ANS ! Sur scène il a cette aisance », ce naturel que l’on trouve chez un Jean Piat. Sa culture littéraire est impressionnante, sa simplicité, sa façon de nous faire découvrir le théâtre classique mais aussi des comédies « modernes » il fut le créateur du personnage de dans « Les affaires sont les affaires »   pièce de Octave Mirbeau  reprise en 2013  avec succès tant le sujet traité reste tristement d’actualité. Je découvre, ravie, Alfred de Musset (que je ferai moi-même travailler des années plus tard t l’œuvre de cet auteur m’ayant marquée profondément. Nous passons de Molière, Racine, Corneille, Victor Hugo aux poésies de  Verhaeren mais aussi de Prévert. Les fables de La Fontaine si précieuses dans l’apprentissage de l’expression théâtrale font l’objet de l’importance que l’on doit accorder à la ponctuation, aux différentes tonalités exigées par la mise en situation des phrases, des vers. Tout cela   m’entraîne dans un monde où je découvre la sonorité de chaque mot  et me prépare, sans que j’en aie encore véritablement conscience vers l’interprétation des mélodies, des airs d’opéras. Lorsque le temps sera venu pour moi d’aborder les rôles de la Manon de Massenet ou de Ophélie d’Ambroise Thomas ce sera sans difficultés majeures que je me glisserai dans la peau des personnages.  Ce sera avec l’Aiglon «  de Jean Rostand et  de « Jupiter » que j’obtiendrai mes prix de comédie.   

 

Mais à l’école de musique de Menton,j’aborde aussi le piano et le chant et là ! Ce n’est plus du tout pareil : la prof de piano est tout sauf pédagogue et je quitterai son cours avec fracas ! Pour le chant je ne suis pas mieux servit ! Un ancien chanteur qui lui accuse son âge et ne trouve rien de mieux que de me donner (pour débuter) l’air de Gabriel dans la Création de Haydn ! que le compositeur me pardonne : J’espère que sa tombe est assez large pour lui permettre de se retourner facilement… Quelque part c’est en écoutant attentivement les enregistrements de La Callas,  de Mado Robin, de Lily Pons …et des opéras, principalement de Mozart mais aussi des opérettes ou opéras comiques, que je me forgeais une « petite » culture vocale. J’ai bien conscience que le premier prix de l’école de musique de Menton n’était qu’un passeport pour m’en aller vers des études sérieuses. Ce n’est pas que je regarde de haut ces écoles de musique dont se dotent des petites villes mais  les programmes n’ont pas les exigences requises par nos conservatoires nationaux et trop souvent les élèves issus de ces établissements s’imaginent que les prix qu’ils y ont obtenus vont leur ouvrir toutes grandes les portes des théâtres. De ma triple expérience d’élève, d’artiste  et de professeur j’en suis arrivée à la conclusion suivante : il faut 2ou 3ans pour former un artiste de variétés, 6ans pour un artiste lyrique. A ces années s’ajoutent où s’imbriquent les cours de théâtre, de formation musicale, de danse, d’histoire de  la musique, du théâtre musical ou dramatique. Une bonne culture générale comprenant : l’histoire au fil des époques, les divers courants artistiques, la vie des artistes peintres, sculpteurs, musiciens qui se firent un nom dans le siècle où ils vécurent, le style de vie, le mobilier, les costumes… est indispensable. Je considère que lorsque l’on intègre un établissement au sein duquel sont enseignés toutes ces discipline ( Il y a quelques bons exemples dans les pays anglos saxons) on aborde véritablement des études universitaires. Tout doucement cette conception de l’enseignement artistique liée au spectacle vivant commence à se faire jour dans notre pays.
Menton fut aussi pour moi l’occasion de faire partie d’un groupe folklorique : La Capeline. Chants, danses et surtout quelques voyages  à l’étranger : Italie, Allemagne…Autant d’occasions d’acquérir une vision élargie de l’art populaire.
A L’époque de mon adolescence il y avait une émission phare (pour employer un terme actuel) c’était le « Crochet Radiophonique » animé par un dénommé Lucien Jeunesse, homme de grande culture. Cette émission avait un succès considérable et, au début des années 60 elle se déroulait en direct sous le chapiteau géant d’un grand cirque itinérant géré ,je crois, par la famille Gruss et qui, en clou de son spectacle, présentait « Ben-Hur Vivant ! » avec courses de char…L’immense chapiteau faisait chaque soir le plein de spectateurs. Complètement inconsciente je décidais de tenter ma chance : je m’inscrivais et me retrouvais dans une roulotte ou se déroulait la sélection. J’étais, comme à mon habitude, morte de trac mais « vaillamment » je me lançais dans l’interprétation de la célèbre Sérénade de Schubert : « jusqu à toi mes chants dans  l’ombre montent doucement… » dans sa version française. Tous m’écoutent et me disent «  très jolie voix mais il faut que vous nous chantiez un air plus en rapport avec le public du cirque »  Hum !  à l’époque je ne chantais pas de variétés. Les responsables de ce « casting » passent en revue mon répertoire d’opérette, bien mince encore, et fixent leur choix sur un air extrait de « Monsieur Beaucaire » d’André Messager :l’Air du rossignol que j’avais appris pour mon plaisir mais que je n’avais jamais chanté avec accompagnement…Je suis tentée de renoncer : Pas question on me garde pour le soir…Le chapiteau est plein ! Lucien Jeunesse fait passer les candidats et vient mon tour : J’ai vraiment l’impression d’entrer dans la cage aux lions…L’animateur prends conscience de mon trouble mais sa fiche étant soigneusement préparée il sait que je fais du théâtre et que je suis passionnée par l’antiquité et la mythologie. Il me pose des questions sur Antigone, sur la pièce d’Anouilh, sur les dieux grecques et cela devient une véritable conversation  qui me détends. Confiant il me laisse seule et l’orchestre démarre…L’orchestre ? Jamais de ma vie je n’ai chanté avec orchestre et, de plus, je découvre les premières mesures de l’air que je dois chanter…Je reste muette. Lucien Jeunesse se précipite et gentiment «  Détendez-vous je vous donne le signal du départ » l’orchestre reprend et au signal je chante enfin ; cela va, ma voix sort, docile, et j’arrive à une note qui est La note du morceau mais pas la fin. Super à l’aise je lance ma note et le chapiteau croule sous les applaudissements…Je n’entends plus l’orchestre ! J’ai terminé à capella… Ce soir là j’ai gagné un an de shampoing Dop…Mais surtout je retourne à ma place bien décidée à me faire la plus petite possible…C’est l’entracte : La course de char se prépare. C’est alors que je vois arriver un monsieur, tout essoufflé d’avoir parcouru en tous sens le chapiteau ( les places n’étaient ni numérotées, ni réservées) « Je vous cherche depuis un quart d’heure, c’est Lucien Jeunesse qui m ‘envoie pour vous dire que vous devez continuer le chant que vous avez tout pour…
« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous «  cette phrase de Paul Eluard j’en vérifierai la véracité tout au long des années qui vont suivre…
Oublié ma « terreur » oublié mon sentiment d’être sur des sables mouvants…Je n’ai retenu qu’une seule chose : les encouragements de professionnels du spectacle ! Et la course de char était un de ces spectacles magiques comme les grands cirques savent parfois nous offrir …

 

 

TOULON

Je quitte Menton : direction la Cadière d’Azur petit village situé à côté de Bandol et à une vingtaine de kilomètres de Toulon. Mon bagage musical et vocal est des plus minces…Un premier prix de chant de l’école de musique de Menton  avec la conscience que je ne sais pas grand chose en la matière. Si je veux continuer il faut à tous prix que j’intègre un Conservatoire National de Musique…Par chance Toulon en possède un mais pour y entrer il faut que je passe un concours mon premier prix d’une école municipale même agréée n’est pas suffisant. Nous sommes au milieu d’une année scolaire. Je décide de trouver un professeur pour prendre des cours particuliers de chant. Sur le cours il y a une immense pancarte : cours de chant par orthophoniste diplômé…Il me paraît logique qu’un spécialiste de la voix puisse donner des cours de chant sérieux. Je décide de m’inscrire jusqu’à la rentrée prochaine du Conservatoire et là…En tout premier lieu le prix très élevé des cours fait que je ne prendrai que vingt minutes de cours par semaine…Premier cours : je déchante vite ! Des exercices non personnalisés, des airs pas vraiment destinés à faire évoluer ma technique vocale mais uniquement choisis dans la perspective d’un spectacle de fin d’année qui s’avèrera plus près de la kermesse que d’une représentation destinée à contribuer à l’évolution d’un élève. Cerise sur le gâteau ce monsieur qui se pare du titre de professeur de chant règle un réveil pour qu’il sonne au bout des vingt minutes qui me sont consacrées ! Je ne ferai pas long feu dans ce soi-disant cours et me contenterai d’attendre le mois de septembre de cette même année pour me pré-inscrire au Conservatoire de Toulon. Le concours d’entrée doit se dérouler en décembre. J’aimerai bien intégrer également la classe d’Art lyrique mais pour cela il me faut passer le concours qui me permettra d’entrer en cours de chant supérieur…Les épreuves imposées sont identiques à celles imposées pour le concours d’entrée au Conservatoire Supérieur de Musique de Paris : une vocalise, une mélodie, un air d’opérette, un air d’opéra. Je travaille intensément tous les jours avec les professeurs du Conservatoire. Le jour J arrive : je suis « morte » de trac mais quand faut y aller faut y aller…Non seulement je suis reçue mais mon niveau est jugé suffisant pour intégrer et le cours de chant supérieur et du même coup la classe d’Art Lyrique ! Marcel Roque sera mon professeur. Cet artiste lyrique qui a eu son heure de gloire sur les scènes de nos théâtre de province me fait aborder le théâtre lyrique en s’appuyant intelligemment sur mes possibilités vocales et mon physique : Ma première scène sera  l’arrivée de Manon dans l’ouvrage écrit par Massenet « Je suis encore tout étourdie… » et là, moi qui me suis vue attribuer un prix de comédie classique et un prix de comédie moderne par un jury composé de comédiens et d’auteurs de pièces de théâtre qui venaient de Paris pour permettre à  Roger Monteaux  de faire juger par des gens de métier du potentiel de ses élèves de Monaco et de Menton. Moi, considérée comme très bonne comédienne je suis tétanisée à l’idée de jouer et chanter en même temps ce qui me vaut cette réflexion de mon professeur « Tu es peut-être très douée en comédie mais là tu es godiche au possible ! » Cela s’appelle une douche froide…Je me ressaisie et au détriment de la mesure laisse s’exprimer ma sensibilité. Cette fois mon jeu touche mon professeur mais « Bon, maintenant on va essayer de chanter en tenant compte de la mesure, du tempo » je mesure le chemin à parcourir : la première année d’ART LYRIQUE ne me permet pas de concourir pour un prix mais simplement de passer devant un jury composé de chefs d’orchestre, de musiciens et de chanteurs, à huit clos dans une salle du conservatoire. Si j’obtiens des notes suffisantes j’aborderai la deuxième année d’art lyrique et de chant ce qui me permettra de concourir à l’issue de cette nouvelle année sur la scène de l’opéra de Toulon. Cette nouvelle année se passe bien : je réussie (parfois avec des sueurs froides) les examens trimestriels et dans la foulée  je m’investie dans le solfège chanteur réussissant à faire trois années en une ( les études solfège chanteur sont les mêmes que celles des musiciens instrumentistes à cette différence que l’on ne travaille que sur trois clés au lieu des cinq exigées pour ceux qui pratiquent un instrument de musique.) Pari réussit puisque en fin d’année j’obtiens mon prix de solfège avec mention. Pour le chant et l’Art lyrique je réussie l’examen Conservatoire (je passe en cours supérieur deuxième année mais mon trac est encore trop présent et il me faudra attendre encore un an avant d’affronter la scène de l’opéra…Année que je mettrai à profit pour ajouter, à mon cursus, des cours de pédagogie.

AVIGNON
C’est au Conservatoire d’Avignon que je vais terminer mes études lyriques. Je suis mariée et pour sa profession mon mari doit s’installer en Vaucluse. Cette fois mes diplômes me permettent d’intégrer un Conservatoire national ( ce qui est le cas d’Avignon) sans avoir à passer de concours d’entrée. Mon niveau attesté par mes récents diplômes, étant suffisant. Seulement voilà…J’hésite à continuer le chant. Je décide de faire une pause pour me donner le temps de réfléchir à l’orientation que je souhaite donner à ma nouvelle vie. Je me tourne vers la mosaïque. Quelques expositions à travers le département : Fontaine de Vaucluse, Villeneuve les Avignon…Aux côtés d’artistes ayant déjà un nom dans leurs spécialités ( potiers, sculpteurs, artistes-peintres…) quelques mois dans un autre monde. Une commande importante pour une mosaïque destinée à décorer un magasin de Saint-Raphaël ( ce sera « le Cheval de Neptune) un cheval dont le corps, comme pour  les sirènes, se termine par une queue de poisson et qui sort de la mer le tout dans le soleil couchant…Je suis très fière de mon œuvre et devant l’enthousiasme de  celle qui en devient propriétaire  je pense sérieusement à abandonner musique et chant pour me perfectionner et me consacrer à l’art de la mosaïque. Mais mon ange gardien qui doit faire partie des anges musiciens ne l’entend pas de cette oreille…Contrairement à mes espérances nulle vente de mes tableaux de mosaïques lors des expositions, malgré des critiques élogieuses et nulle commande à l’horizon…Par-contre, coup de téléphone de ma tante Catherine «  Dany tu ne sais pas ce que je viens d’apprendre ? J’ai une camarade de conservatoire, très bonne chanteuse, excellente interprète, dont le mari vient d’être nommé directeur du Conservatoire d’Avignon. Jacqueline( c’est le nom de mon amie) va créer une classe d’Art lyrique à la rentrée prochaine. Je lui ai parlé de toi ; Elle m’a donné  son numéro de téléphone : je lui ai promis que tu l’appellerais…Comme à l’accoutumée ma tante raccrocha avant que je puisse prononcer la moindre parole…Catherine avait promis : je téléphonais. Jacqueline Vitry était plutôt du genre dynamique…Elle me donna rendez-vous dans les jours qui suivirent mon appel. Nous étions à la fin de l’été. Le Conservatoire allait bientôt r’ouvrir ses portes. Je me retrouvais à nouveau dans une salle de conservatoire devant interpréter un air classique. Le directeur de l’établissement : Guy Lajoinie était premier prix de chef d’orchestre du Conservatoire Supèrieur de musique de Paris…Rien que cela ! Pour m’accompagner il avait chargé un de ses élèves (aujourd’hui chef d’orchestre professionnel : Alain Guingal, qui fait l’objet d’une notoriété méritée) je chantais et «  je compte sur vous à la rentrée » me dit Jacqueline
«  Je vous inscris » fut le commentaire du directeur…Mon ange gardien, musicien devait bien rire en voyant la joie qui m’envahissait, les notes qui se précipitaient vers moi et cette évidence qui s’imposait à moi : « continue… »
Je vais rester 4 ans au Conservatoire d’Avignon ; J’y obtiendrai un premier prix d’opérette avec mention bien et un premier prix d’opéra avec mention très bien
 La Fille du Régiment  Donizetti
  très bien.

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